Alfonso Giuliani, Carlo Vercellone, Francesco Brancaccio
Éditions de l’éclat (novembre 2021)
Jusqu’à une époque récente, public et privé apparaissaient comme les deux pôles exclusifs de l’organisation économique et sociale et des formes de propriété. Tout se résumait à l’ancienne question de l’arbitrage entre « plus de marché » ou « plus d’État ». Puis le commun et les biens communs ont fait à nouveau irruption dans l’espace public et ont remis en cause une donne qui semblait immuable.
Pourtant la problématique du commun s’est développée à travers une pluralité d’approches théoriques et d’interprétations très différentes du rôle qu’il pourrait jouer dans un processus de transformation sociale.
Dans cette perspective, cet ouvrage propose une thèse novatrice. Le commun n’est pas un simple tiers intrus entre public et privé, ni un pur principe politique. Il doit être pensé comme un véritable « mode de production » susceptible de constituer une alternative à l’hégémonie de la logique de l’État comme à celle de l’économie capitaliste de marché.
En mobilisant l’économie politique, le droit, l’histoire, la sociologie, la philosophie, les sciences de l’information et de la communication, les auteurs montrent que le commun contient ces potentialités, sans manquer d’analyser les faiblesses et les contradictions auxquelles se heurte son développement, jusque dans la nouvelle économie du net où, face au pouvoir des plateformes, s’amorce la possibilité d’un renversement de perspective.
Les auteurs
- Francesco Brancaccio, docteur en Institutions politiques comparées et membre du laboratoire CEMTI, prépare une thèse sur les communs urbains à l’École Doctorale Sciences Sociales de l’Université Paris 8.
- Alfonso Giuliani, économiste, est membre du Centre d’économie de la Sorbonne (CES-CNRS 8174).
- Carlo Vercellone, économiste, est professeur en Sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8 et membre des laboratoires CEMTI et Sophiapol.