Les sous-communs

Planification fugitive et étude noire

Stefano Harney et Fred Moten – Préface de Jack Halberstam

Brook (février 2022)

Les sous-communs, planification fugitive et étude noire est une série d’essais publiée en 2013 par deux amis, Stefano Harney et Fred Moten. Au fil de ces textes, les auteurs proposent une critique du capitalisme racial et de ses outils (gouvernance, crédit, université) ainsi que des modes d’expérimentation sociale en forme de résistance au colonial. La recherche passe par l’étude et se déroule bien au-delà de l’université, au travail, lors d’une pause cigarette, en famille, autour d’un repas, à la lisière de la lutte et de la fuite, à l’intérieur d’un mouvement de tremblement des fondations impérialistes, d’un mouvement de refus des termes du combat tel qu’il est imposé par le système dominant, vers la construction d’un espace social et politique en perpétuel déplacement. Le lieu et l’être sous-communs relèvent de l’incertitude de la création collective, de l’habitation par l’échange, de l’improvisation comme critique.
Les sous-communs s’écrit dans le sillage de la tradition radicale noire de manière à la fois théorique et poétique, auprés d’auteur*ices comme Cedric Robinson, Saidiya Hartman, Frantz Fanon et Édouard Glissant.

Les auteurs

Stefano Harney est chercheur en sociologie et enseignant. Co-fondateur de la résidence de lecture Ground Provisions et du collectif d’enseignant*es School for Study, il est l’auteur de The Liberal Arts and Management Education (2020), Nationalism & Identity Culture (2006) et State Work: Public Administration and Mass Intellectuality (2002).

Fred Moten est poète et professeur au département de Performance Studies de l’Université de New York, Tisch School of the Arts. Il est l’auteur de la trilogie consent not to be a single being, The Universal Machine (2018) ; Stolen Life (2018) et Black and Blur, (2017) ; The Service Porch (2016) ; B Jenkins (2010) ; In the Break: The Aesthetics of the Black Radical Tradition (2003).