Sigrid Aubert et Aurélie Botta (coordination éditoriale)
Éditions Quae (12 mai 2022)
Les crises que nous traversons interrogent les modèles de société qui fondent nos priorités et nos actions. Comment retrouver une capacité à agir pour un idéal de justice sociale et écologique ? Comment
remobiliser nos sens et habiter en conscience et en responsabilité nos territoires ? Différentes voies sont explorées par la communauté internationale, les États ou encore la société civile, pour rendre plus explicites les relations entre le bien-être social et l’état de l’environnement. Mais aucune ne semble parvenir à s’ancrer réellement dans les processus de décision. Les communs traitent de ces relations de manière sensible et raisonnée.
Cet ouvrage est le fruit de 20 ans de recherches engagées et de réflexions transdisciplinaires d’un collectif de chercheurs investis dans la coopération internationale avec les pays des Suds (juriste, économiste, modélisateur, sociologue, géographe, écologue, agronome, informaticien). En appréhendant simultanément les besoins des humains et des non-humains, l’approche par les communs de la terre et des ressources qu’elle porte, présentée dans cet ouvrage, nous invite à identifier et investir les marges de manœuvre permettant à la diversité des usagers de faire valoir leurs prérogatives et d’assumer leurs devoirs. L’innovation sociale proposée constitue le creuset de l’inclusion de non-humains dans des collectifs qui sont institués, à défaut, parfois, d’être institutionnalisés. Les « acteurs du vivre ensemble » se dotent ainsi d’une capacité d’analyse et d’engagement qu’ils s’imposent de rendre explicite ; ils mobilisent des outils et des méthodes facilitant l’action collective ; et ils cherchent à s’accorder pour faire face aux incertitudes. Le renforcement du lien social et de la conscience écologique qui en découle est le moteur de nouveaux projets de territoires à co-construire fondés sur un « faire commun » et une gouvernance repensée.
Cet ouvrage s’adresse aux étudiants, acteurs politiques et territoriaux, scientifiques, opérateurs du développement, représentants de la société civile, en un mot, à l’ensemble des acteurs du vivre ensemble mobilisés face à l’urgence sociale et écologique à l’échelle des espaces vécus.