Ruyenzi Schadrack
Éditions Universitaires Européennes (1er octobre 2018)
La défense des «biens communs» est de nos jours une revendication forte de nombreux mouvements sociaux. Elle inclut tant les éléments indispensables à la vie -comme l’eau et les semences- que les «services publics», aujourd’hui démantelés par les politiques néolibérales, au Sud comme au Nord. Cette lutte consiste en une opposition aux vagues de privatisations qui ont affecté la plus grande partie des réseaux publics, depuis les chemins de fer, l’électricité, l’eau, les transports, la téléphonie, jusqu’à la santé et l’éducation, mais aussi les forêts, les rivières et les terres. Ce qu’on appelait en Angleterre, avant le capitalisme, les «commons» , s’est progressivement réduit, laissant la place à un système économique qui transforma les terres et puis l’ensemble de la réalité en marchandises, étapes nécessaires à l’accumulation du capital, et qui fut accentuées aujourd’hui par l’hégémonie du capital financier.